AUBRY Une mission au Choa et dans les pays Gallas.

↗ 1883 (03) ↘ 1885 (07)

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Alphonse Alexandre Aubry doit être sorti de l’anonymat dans lequel le laissent la plupart des ouvrages de références. En commençant par la BnF, une carte de visite nous permet de mettre un visage à la personne et son verso apporte un commentaire instructif qui se déchiffre comme suit :

« Hommage à la Société de Géographie d’un voyageur en Choa (sans calembourg (sic)) 7 novembre 1887.

Alphonse Alexandre Aubry né à Troyes 18 Mars 1857 ancien élève de l’Ecole Polytechnique, Ingénieur Civil des Mines, chargé en 1883 par le gouvernement français d’une mission scientifique au Royaume du Choa et dans les Pays Gallas (Afrique Orientale). Monsieur Aubry a parcouru près de mille lieues dans ces contrées, il en a rapporté des études géologiques minéralogique et géographiques importantes. C’est un des fondateurs [illisible] d’Obock. Monsieur Aubry est rentré en France après un séjour de 2 années et demie en Afrique au retour il failli être assasiné (sic) par les Somalis et sa caravane fut pillée. »

L’Encyclopaedia Aethiopica l’ignore ; il est absent même dans l’index. Fumagalli relève six références. Henze annonce un séjour de 1883 à 1885.

La BnF met en ligne les premiers rapports de l’expédition entreprise par la Société des Factoreries Françaises et conduite par L.-A. Brémond, enrichis de cartes. Téléchargez le rapport. Son but est de compléter et rectifier les données d’Obock et des états soumis à la domination de Ménélik II ; tracer une voie commode et sûre entre Obock et le Choa, pénétrer au Choa et au Kaffa en y établissant un système de factorerie tout le long de la route ; construire une voie ferrée d’Obock jusqu’au Lac Aossah ; ouvrir ce débouché au produits français.

La première partie du rapport, consacrée à la « situation, géologie, hydrographie », est rédigée par Aubry. Le propos se cantonne à la technique. Il est daté d’Obock le 22 avril 1883. La deuxième partie du rapport, consacrée à la « climatologie, salubrité, hygiène, faune et flore », est du docteur O. Hamon dans laquelle il résume ses impressions et présente une esquisse d’Obock. Il nous apprend que l’expédition débarque à Obock le 1er mars. Son rapport est daté d’Obock le 26 avril 1883.

Aubry adresse une communication à la Société de géographie de Paris dans sa séance du 28 mai 1886. Elle paraît dans le bulletin du 4ème trimestre 1887, enrichie d’une carte dépliante. Le récit confirme que l’ingénieur Alphonse Aubry a bien été chargé par une société de rechercher des mines mais ajoute qu’il a également été recommandé au ministre de l’Instruction publique qui le charge d’une mission pour des études topographiques et géologiques. Aubry est accompagné du docteur Hamon qui restera une année et demie en Ethiopie et mourra de fièvre sur le chemin du retour en France, sur les bords de la rivière Aouache. L’ingénieur reproduit les notes d’Hamon.

Lors de son débarquement à Obock, le matériel de photographie d’Aubry tombe à l’eau et l’empêche de ramener des clichés. Après deux mois à Obock, il se dirige vers le golfe de Tadjourah, accompagné durant une journée de Barral et poursuit son chemin le 22 mai pour atteindre Ankober le 7 juillet. Il arrive à Antotto à la fin du mois où il est reçu par Ménélick et son gendre le ras Sahala Sellassié, fils de l’empereur Johannès. Le 28 novembre, Aubry et son ami Jules Hénon se mettent en route pour une exploration des pays gallas. A leur retour, Hénon et le docteur Hamon ne perdent pas de temps avant de retourner en France. Aubry n’indique aucune date mais il est permis de situer leur départ vers août-septembre 1884. L’ingénieur reste en Abyssinie pour poursuivre ses études. En juillet 1885, accompagné de Longbois et Labatut, il se dirige vers Obock. Sa caravane est attaquée et l’oblige à abandonner ses objets particuliers en conservant ses collections.

Il annonce que ses études sont parues à la Société géologique, ses collections déposées à l’Ecole supérieur des mines et ses cartes géographiques imprimées par la Société de géographie.

A propos de Chefneux, Aubry nous apprend qu’il est devenu son ami et qu’il est actuellement à Paris (communication adressé le 28 mai 1886).

Biblethiophile, 20.08.2021