COMBES & TAMISIER Voyage en Abyssinie, dans les pays des Galla, de Choa et d’Ifat […]

↗ 1835 (04) ↘ 1836 (04)

Premier voyage de Combes en Abyssinie, accompagné de Tamisier.

UGS : 0183504 Catégories : ,

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Paul Tirand s’est chargé de rédiger la biographie d’Edmond Combes. Il cite les articles du « Journal des débats » et le rapport du capitaine Broquant qui nous renseignent sur le deuxième voyage de Combes en Abyssinie.

On peut en tirer les repères biographiques suivants (correction de la date en page 126) :

1830 : adhésion au saint-simonisme.

1833-7 août : voyage Marseille-Alexandrie en compagnie de Tamisier, entre autres.

1833 : Tamisier est employé comme secrétaire du médecin-chef des troupes égyptiennes envoyées en Arabie.

1833-13 décembre : expédition de Haute-Egypte en compagnie de Saint-André, pharmacien français.

1834-février : Dongola.

1834-6 avril : départ pour Khartoum en compagnie d’un copte dénommé Chenoda.

1834-21 avril : Khartoum. Loge chez un Français, rencontre un pharmacien italien.

1834-7 mai : départ pour Berber, par le Nil, en compagnie d’un domestique dénommé Hassan.

1834-20 mai : Berber.

1834-début juin : Suakin.

1834-19 juin : départ de Suakin pour Djeddah.

1834-23 juin : Djeddah. Tamisier est dans les terres.

1834-15 juillet : départ de Djeddah, malade, séparation avec Hassan.

1834-19 août : El-Tor, visite du monastère de Sainte-Catherine en compagnie de deux coptes.

1834-fin août : El-Tor, Suez par terre.

1834-5 septembre : arrivée au Caire.

1834-décembre : Keneh en compagnie d’un jeune Français qui se rend en Haute-Egypte.

1834-31 décembre : El-Quseir, il embarque pour Djeddah, retrouvaille avec Tamisier.

1835-11 février : expédition d’Abyssinie, détour par le Yémen.

1835-21 mars : Moka.

1835-1er avril : départ pour Beylul et ensuite Massaouah.

1835-15 avril : départ pour le Tigré ; Adoua, Axoum. Intervention de Isenberg et Gobat.

1835-30 juin : départ d’Axoum.

1835-21 août : Debra Tabor. Rencontre du Ras Ali.

1835-fin septembre : départ pour le Choa.

1835-2 novembre : rencontre Sahlé-Sellassi à Angolala.

1836-18 janvier : Mahdere Mariam.

1836 : Debra Tabor, Ras Ali.

1836 : Gondar.

1836-29 mars : Massaouah

1836-17 avril : départ pour Djeddah, malades.

1836 : retour au Caire par Tor en bateau et Suez par terre.

1836-30 octobre : départ d’Alexandrie pour la France.

1837-12 mars : arrivée à Marseille.

1837-1er décembre : médaille d’or de la Société de Géographie à Combes et Tamisier.

1838-mars : parution du livre « Voyage en Abyssinie, … »

1838 : création par Tamisier d’une « compagnie d’assurance pour les remplaçants militaires ».

1838-17 mars : réception de Combes par le roi Louis-Philippe.

1838-29 avril : promotion de Combes dans l’ordre de la Légion d’honneur.

1838-15 juin : premier contact entre Combes et George Sand.

1838-1839 : contact avec la « Compagnie Nanto-Bordelaise » de Langlois.

1839 : Financement d’une mission en Abyssinie par le gouvernement. Combes n’obtient cependant pas de titre officiel.

1839 : Ferret et Galinier s’associent à Combes.

1839-21 octobre : Ferret et Galinier, le docteur Rouget embarquent à Marseille. Combes reste à Marseille sous prétexte d’être malade.

1839-décembre : départ de Combes, le docteur Pelucheneau, Laurès et Félix Combes. Le bateau « Ankober » est affrété par la « Compagnie Nanto-Bordelaise » pour transporter des marchandises et des fusils. Combes doit embarquer à Moka.

1840-1er avril : départ de Djeddah pour Moka.

1840 : Combes rencontre Oubié. Echec de la négociation pour l’achat de Tadjoura.

1840-22 avril : Combes suggère de s’établir à Amphila.

1840 : retour à Moka, embarque sur « l’Ankober », commandé par le capitaine Broquant.

1840-12 septembre : achat du port d’Edd pour création d’un comptoir. Echec politique, économique et éveil de l’attention des Anglais.

1840 fin d’année : Massaouah, Aden. « L’Ankober » retourne à Bordeaux.

1841-7 janvier : Combes persévère et arrive à Berbera, se rend à Rayta, Tadjoura, Edd.

1841-17 avril : Massaouah, accueilli par l’agent consulaire, M. Degoutin.

1841-2 juillet : le lieutenant anglais Christopher embarque Combes et le dépose à Djeddah.

1841-août : Le Caire.

1842-début d’année : retour en France avec une jeune fille galla d’une douzaine d’année, achetée sur le marché aux esclaves de Moka.

1842-26 septembre : Combes se marie.

1844-janvier : vice-consul à Scala Nuova en Turquie. La jeune galla accompagne le couple.

1845-début d’année : retour en France du couple, de leur fille et de la jeune galla.

1846-septembre : parution du livre « Voyage en Egypte, en Nubie, … »

1846-14 novembre : vice-consul à Rabat au Maroc.

1847-3 juillet : quitte son poste, naissance de sa seconde fille.

1848-6 juillet : vice-consul à Damas en Syrie.

1848-20 août : mort de sa fille aînée.

1848-22 août : mort du choléra de Combes.

1848-24 septembre : mort de la seconde fille au lazaret à Marseille.

1876 : la jeune galla disparaît des recensements et n’apparaît pas dans les actes de décès.

Biblethiophile, 28.12.2019

TYPE: voyage de mœurs fait à pied, sur le dos de mule, à cheval, sur le dos de chameau, en barque et en navire

DATE: du 11 février 1835 au 13 mars 1837 (sic)

DESTINATION: Abyssinie

FORME: autobiogr./essai

ITINERAIRE:Djedda – El-lit – Ghonfouda – Djézan – Ras-Hali – Loheïa – île de Kameran – Hodeïda – Drimi – Beit-el-Fakih – Zébid – Dcherdjé – Has – Mauschid – Charié – Rouas – Iakhtil – Moka – Oum-el-ayous – Oum-el-namous – Dâhlac – Oda – Moudda – Massaouah – Arkéko – vallée de Samhar – vallon de Hamhamo – vallée de Dobara – vallée de Manta Sagla – vallon de Tahtaï-Tobo – vallon de Haïla-Tobo – vallée d’Assauba – Choumfaïtou – mont Taranta – Halaï – Samdi – Deura – Mârda – Mogouscas – Achéra-Damchel – Sêda – Gueurzobo – montagne d’Amni-Ouïo – Emni-Harmas – Zeban-Guila – Mariam-Chaouïtou – Adoua – Mariam-Chaouïtou – Iaha – vallée de Dagassonné – vallée de Sariro – montagne de Dévra-Damô – Magat – Gaghés – Gual-Damô – Farsara – montagne de Dévra-Damô – vallée de Sariro – vallée de Dagassonné – Aougher – Mariam-Chaouïtou – Adoua – Axoum – Adde-Heussa – Dévra-Guennet – Jibagoua – Torzagué – Greubeura – Abbéna – mont Selki – Soana – Nori – Amba-Ras – porte de Sancaber – Daouarik – Doougua – Cantiba – Dabat – Duncas – lac de Dembéa – Iolusguérar – Dérita – Anguot – Goub – Dévra-Tabour – lac de Tana – Mahdèra-Mariam – Dévra-Tabour – Mahdèra-Mariam – Etié-Nécada – Mékan-Iassous – Mécrié – Tararoch – Abba-Boula-Iassous – Oualaké – Galla-Godana – Ioquassa – Ouanzéghié – Gouambel – Malec-Sanka – Tagota – Tajeb – Gouël – Aït – Machella – Oucherrou – Déit – Matter-Houdi – Cobbit – Dhèr – Ouacha -Zémamo – Salla-Denghia – Dembaro – Baressa – Dévra-Véra – Angolala – Atahelt – Ankober – Mottadit – Gouna-Gounet – Leggada – Moutti – Nas – Sassit – Ouguer – Zaro – Zegghi – Débeb – Jal – Arech – Garda – Tamo – Ouari – Zouma – Ombaroch-Amba – Fétra – Coussaï – Derra – Adéré – Anco – Ancaté – Bonéia – Béia – Goumamit – Bichana – Dima – Dévra-Ouerk – Corchi – Kérano – Mouta – Andabit – Chémi – Gota – Mahdèra-Mariam – Dévra-Tabour – Bata – lac de Dembéa – Emfras – Amba-Mariam – Boula – Goul-Caba – Gondar – Kerkos – Massali-Denghia – Cantiba – Doougua – Daouarik – Debbé-Bahar – Coléma – Kouakhia – Maï-Tsabéri – Maï-Aëni – Taboulaqué – Adde-Daga-Chakha – Abba-Gouna – Maï-Chébenni – Guerdat – Touarou – Axoum – Adoua – vallée de Maï-Ségamm – Chahagué – Oukhala – Mongolté – Téramni – vallée de Tsémakha – Guaret – Chikkéti – Bissan – Gouadat – Guodaïf – Asmara – Madet – Ghinda – Dembéhé – Euncoullou – Massaouah – Ghonfouda – El-lit – Djedda – Yambo – Ras-Mohammed – Tor – Souez – Le Caire – Foah – Alexandrie – Rhodes – Malte – Palma – Marseille

EXTRAITS:

« Comme les autres voyageurs, nous avons tracé notre itinéraire avec sa variété et son incohérence, et pour lui ôter de sa trop grande rapidité, nous l’avons interrompu çà et là par des vues générales, par des exposés méthodiques qui feront voir une loi, une raison là où les autres n’ont rien aperçu ou rien indiqué. Tandis que la plupart des voyageurs n’ont su livrer que des considérations éparses et des faits sans lien, nous avons voulu les coordonner systématiquement ; après avoir quelque temps marché, détaillé, disséqué, nous nous arrêtons pour généraliser, et nous embrassons, dans un aperçu rapide, l’ensemble des travaux accomplis ; en un mot, nous procédons tantôt par analyse et tantôt par synthèse » (I/6-7).

 « Pour nous, libres de toute vieille préoccupation, nous avons soigneusement étudié l’histoire du pays, et après l’avoir longtemps examinée sous toutes ses faces, après avoir attentivement pesé les faits divers qui se sont présentés, nous avons, à notre tour, apprécié et jugé sans prévention aucune et sans être influencés par des théories exclusives et arrêtées » (I/10-11).

«Des nombreuses aventures qui se sont multipliées sur notre route, nous avons choisi celles qui pouvaient non seulement présenter le plus grand intérêt, mais qui devaient encore contribuer à faire connaître différents usages établis dans le pays, et qui, par leur bizarrerie, méritaient d’être signalés; nous avons souvent été obligés de parler de nous, et si, dans quelques circonstances, le public croyait pouvoir nous accuser de manque de modestie, pour nous justifier nous nous rejetterions, comme toujours, sur la nécessité d’être vrais»(I/14).«Dans notre appréciation d’usages et de coutumes, dans les diverses explications que nous donnons des faits et des évènements qui se sont passés sous nos yeux, nos lecteurs n’oublieront pas que les jugements que nous portons ne sont pas absolus, et que nous n’avons jamais prétendu généraliser dans leur application;[…]» (I/17).

«Pour nous, vivement pénétrés de cette idée que tous les objets ont un double aspect, l’aspect poétique et l’aspect positif, tous deux vrais, existants et incomplets l’un sans l’autre, nous avons cherché à les saisir, à les retracer, à les réunir: les faits extraordinaires qui ont dû naturellement se présenter à chaque instant dans une contrée qui était, sous tous les rapports, l’antipode de la nôtre, avaient par eux-mêmes un intérêt assez puissant pour qu’il ne fût pas nécessaire d’avoir recours au mensonge, à la fiction, pour jeter quelques ornements dans notre œuvre positive» (I/21-22).

Source : Répertoire chronologique et thématique du récit de voyage de langue française au XIXe siècle Établi par Dorothee Baxmann et Michael Heintze sous la direction de Friedrich Wolfzettel.

“Il viaggio può interessare per la parte aneddotica, ma non a gran valore scientifico: in generale contiene poco di originale, anzi molto di fantastico e di inesatto”. 

Source : Fumagalli

“Edouard Combes et Maurice Tamisier rapportèrent de leur périple en Arabie et Abyssinie un récit de voyage qui eut l’honneur d’être couronné par l’Académie. Avant de passer sur la rive abyssine les deux jeunes voyageurs en profitent pour faire une excursion sur la rive arabe. De Djedda ils vont par mer à Qounfidha puis Dzizan d’où ils vont voyager par Laheia, Hodeida, Bait el-Faqih et Zebid jusqu’à Mokha. Bien écrit et vécu par un homme de tempérament artiste, le récit de Combes qui décrit une région visitée par Niebuhr, a l’avantage de donner une idée plus vivante. Dans cet ouvrage d’ailleurs, le talent n’exclut pas la précision, tant sur le pays que sur ses ressources, son commerce, son artisanat. Le voyage en Abyssinie de Combes et Tamisier accrut en France l’intérêt pour cette région, riche en monuments anciens et offrant aux naturalistes, aux sociologues, aux géographes, un immense domaine à explorer”. 

Source : Pirenne 252

“Edmond Combes, disciple de Saint-Simon, gagne l’Egypte en 1832 en compagnie du ‘Père’ Enfantin qui s’intéresse aux projets de percement de l’isthme de Suez. En 1833-1835, il effectue un premier voyage en haute Egypte et sur les côtes de la Mer Rouge où il a été précédé par Cailliaud”. C’est ensuite la mission en Ethiopie (1835-1837) en compagnie de Tamisier, voyage qui marque la reprise des relations entre la France et ce pays d’Afrique nord-orientale après une très longue interruption. “Lauréat de la Société de géographie de Paris en 1839, Combes s’efforce de favoriser le développement des relations commerciales entre France et Ethiopie et d’inciter d’autres voyageurs à suivre ses traces. Il intéresse à ses projets des négociants de Nantes et de Bordeaux, ainsi que Molé, président du Conseil, et Soult, ministre des Affaires Etrangères. Subventionné par le gouvernement, Combes repart pour l’Egypte et par Kosseïr et Massaouah, reconnaît les ports de l’Erythrée et de la Somalie (1840). Il recommande, sans succès, l’installation de comptoirs français successivement à Hamfilah, à Edd, à Tadjoura, à Zeïla et à Berbéra… ne réussissant qu’à inquiéter les Anglais qui viennent de s’installer à Aden (1839). Vice-consul à Scala-Nova (Kusadasi) en Turquie en 1843, puis à Rabat (1846), Combes rentre en France en 1847 et participe à la révolution de 1848. Envoyé comme consul à Damas par Lamartine, il y meurt du Choléra le 22 avril 1848”. 

Source : Numa Broc, Dictionnaire illustré des explorateurs français du XIXe siècle. Afrique, 1988