EMILY Mission Marchand

↗ 1898 (12) ↘ 1899 (05)

UGS : 0189812 Catégories : ,

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La mission Marchand traverse l’Afrique de l’Atlantique à la mer Rouge. Elle part de Loango au mois de juin 1896 et atteint Fachoda le 10 juillet 1898. Son commandant est la capitaine Marchand, secondé, entre autres, par les capitaines Germain et Baratier. Emily est le médecin de marine qui officie sur tout le trajet et qui publie en 1913 son carnet de route. En 1935, il réédite une partie de son récit s’attachant à fixer le rôle joué par la mission pendant son séjour à Fachoda.

La mission de Bonchamps, anciennement dénommée mission Bonvalot n’est pas parvenue à atteindre Fachoda avant sa dissolution. Ce sont deux de ses membres avec le Dedjaz Tessema qui parviennent à planter un drapeau français sur un îlot au milieu du Nil. Emily confirme sa présence le 9 juillet. Mais la mission n’a pas pour autant atteint son but, celui de se maintenir sur la rive gauche du Nil blanc. L’Anglais Kitchner débarque à Fachoda le 19 septembre 1898 et après maintes vicissitudes, le gouvernement donne l’ordre à Marchand d’abandonner sa position de de replier. On peut difficilement s’imaginer la déception du commandant après plus de deux ans d’acharnement à honorer sa mission. Sa décision de refuser le transit de sa mission par le Soudan anglais peut aisément se comprendre. Le 11 décembre, la caravane se met en route vers Goré où Emily rencontre Faivre, le Dr Chabaneix, le Dr Geay de Couvalette, Véron, Lebaron. A Addis Abéba, en l’absence de Ménélik, Marchand est reçu par Ilg, Ciccodicola et le consul de France, Goury. Emily mentionne la présence de Wlasoff, Savourey, Stévenin, Trouillet. On notera qu’il habite dans la maison de Mondon, rentré définitivement en France. Ménélik reçoit les membres de la mission à son retour dans sa capitale, début avril 1899. Le retour en France est classique, comprenant un passage à Harar et à Djibouti où se trouvent Mengy, Martineaux, Nicolas et Thiébault. La mission s’embarque après le 16 mai 1899.

Ainsi se termine le XIXe siècle, tristement pour les missions françaises investies dans la Corne de l’Afrique. Que d’énergie et d’argent dépensés pour une défaite humiliante. Cette dernière n’est assurément pas à mettre au compte des chefs de mission mais plutôt sur le dos du gouvernement français et de ses ministres. Mieux supervisée, l’abnégation de ces explorateurs aurait pu amener la France à imposer son influence sur la plus grande latitude africaine.

Biblethiophile, 14.05.2021