FERRAND Les Çomâlis.

↗ 1882 ↘ 1883

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1/300

Réf. Biblethiophile

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Tirage: 1/300, le n° §5.

Synopsis

Gabriel Ferrand, âgé de 18 ans est à Berbera dans le çomal et y reste une année. Il tient un carnet de route dont il se sert pour rédiger, entre autres publications, le présent ouvrage sur les çomalis. En sus de ses notes personnelles, il se base principalement sur les témoignages et travaux de Burton, Paulitschke. A la page 150, il mentionne l’expédition de Sottiro et le compte-rendu qu’en fait Arthur Rimbaud.

D’après le journal de Paul Claudel, Gabriel Ferrand aurait rencontré Arthur Rimbaud à Aden et Zeilah.

Biblethiophile, 16.06.2019

LES ARABISANTS ET LA FRANCE COLONIALE. ANNEXES, Alain Messaoudi,

Ferrand, Paul Gabriel Joseph (Marseille, 1864 – Paris [?], 1935)

– consul

Après avoir sans doute grandi à Marseille, où son père est propriétaire, Ferrand poursuit ses études vers 1882-1886 à Alger où il profite de l’enseignement de René Basset* à la toute jeune école des Lettres, en berbère et en éthiopien, et sans doute aussi en arabe et en persan. Il restera lié toute sa vie à son ancien maître. La côte des Somalis où il se rend est l’objet de sa première publication scientifique, accueillie par le Bulletin de correspondance africaine de l’école des Lettres (1884). Diplômé des Langues orientales en malais, il est admis dans le corps consulaire et envoyé à Madagascar où il séjourne entre 1887 et 1897, à Tamatave, Majunga et Mananjari. Il y poursuit ses travaux savants, publiant pour le Bulletin de correspondance africaine une étude sur Les Musulmans à Madagascar et aux îles Comores et la première traduction française d’une collection de Contes populaires malgaches (Paris, Leroux, 1893). Nommé vice-consul en Perse (Bender-Bouchir, février 1897), en Thaïlande (Oubone puis Bangkok, 1897 et 1898), puis à nouveau en Perse (Recht, octobre 1900), il n’abandonne pas pour autant le domaine malgache, donnant de nombreuses contributions au Journal asiatique et aux Mémoires de la Société de linguistique de Paris et publiant un Essai de grammaire malgache ainsi qu’une synthèse sur Les Çomâlis (Paris, Leroux, 1903). Après son mariage en octobre 1901 avec Clara Caroline Jeanne Bellaire, veuve de douze ans son aînée (à la mairie du 5e arrondissement à Paris, René Basset* étant l’un des témoins), Ferrand exerce les fonctions de consul à Stuttgart (juin 1904) puis d’attaché commercial pour les pays germaniques, la Belgique, les Pays-Bas et la Suisse (janvier 1909). Il n’interrompt pas pour autant ses activités savantes : à côté d’articles nombreux (y compris pour la Revue de l’histoire des religions, la Revue des études ethnographiques et sociologiques d’A. Van Gennep, T’oung-pao à Leyde et Anthropos à Vienne), il mène à bien ses thèses (Essai de phonétique comparée du malais et des dialectes malgaches, 1909). Il se charge aussi de l’édition de documents historiques importants : après le Dictionnaire de la langue de Madagascar d’après l’édition de 1658 et l’histoire de la grande Isle Madagascar de 1661 d’Étienne de Flacourt (Paris, Leroux, 1905), c’est une traduction des Relations de voyages et textes géographiques arabes, persans et turks relatifs à l’Extrême-Orient, du viiie au xviiie siècles(2 vol., Paris, Leroux, 1913-1914). Consul général à la Nouvelle-Orléans entre mars 1914 et avril 1918, il se tourne en effet vers l’histoire de l’Indonésie et de l’Océan indien et fait l’apprentissage du chinois pour déchiffrer les réalités qui se cachent derrière les transcriptions arabes et persanes (« Le Wakwak est-il le Japon ? », JA, 1932). Il consacre sa retraite (1920) à l’analyse des textes des géographes arabes. Il traduit le Voyage du marchand arabe Sulaymân en Inde et en Chine (rédigé en 851), suivi de Remarques par Abû Zaïd Hasan (vers 916) (Paris, Bossard, 1922), édite Le Pilote des mers de l’Inde, de la Chine et de l’Indonésie de Šihāb ad-Dīn Aḥmad b. Māǧid, dit le Lion de la mer (1921-1923, 2 vol., puis reproduction phototypique du manuscrit de la BNF, 1925) ainsi que la Tufat al-albāb d’Abū Ḥāmid al-Andalusī al-Ġarnāṭī et publie une Introduction à l’astronomie nautique arabe (Paris, Geuthner, 1928). Son œuvre qui a su conjuguer rigueur érudite et décloisonnement a suscité l’admiration de Snouck Hurgronje.

Sources :

ANF, Légion d’honneur, dossier 19800035/542/62059 ;

Adiplo, personnel, 2e série, 602 ;

Archives de Paris (acte de mariage) ;

Archives des Bouches-du-Rhône (acte de naissance) ;

JA, t. CCXXVII, p. 141-143 (nécrologie par M. Gaudefroy-Demombynes) ;

DBF (notice par F. Marouis).