LINEL Le docteur Vitalien. Médecin de Ménélik II

↗ 1899 ↘ 1911 (01)

UGS : 5003803 Catégories : ,

Informations complémentaires

Réf. Biblethiophile

Description

Le Dr Joseph Vitalien est chargé de mission du ministre des colonies. Joseph et Gabrielle, son épouse, débarque à Djibouti en mars 1899. Sa mission consiste à organiser le service de santé à Djibouti. A l’hôpital Peletier, il soigne, parmi d’autres, les soldats d’Indochine, de Madagascar et les blessés de la guerre des Boers. En 1902, il crée un hôpital de 40 lits à Harrar suivi, deux ans plus tard, d’un lazaret à Dire-Dawa. En 1905, il accompagne le Ras Mekonnen à Addis-Abéba où il rencontre Ménélik. Devenu médecin du Negusse Negest, il s’installe dans la capitale. En 1905, l’empereur lui demande de diriger la construction de « l’hôpital français » et l’envoie en France pour acheter du matériel médical. Joseph participe à la promotion de l’Ethiopie et de son empereur, entre autres, avec Porquier. En 1908, il est nommé représentant de la nouvelle Compagnie du chemin de fer franco-éthiopien, une concession qui doit être suivie d’effet sous un an. Il retourne en France avec Gabrielle pour faire accélérer les choses. De retour en Ethiopie en 1909, il n’y reste que 2 ans et quitte Addis-Abéba définitivement le 5 janvier 1911, non sans avoir rendu visite à l’empereur. Le Dr Vitalien est présent lors de la visite du Ras Tafari Mekonnen en France en 1924. Il meurt en 1938.

Comme le souhaitait Alain Rouaud, en 1993 déjà, le Dr Joseph Vitalien méritait une biographie. Le néophyte de l’histoire éthiopienne découvrira le contexte dans lequel est intervenu le Dr Joseph Vitalien. L’éthiopisant qui peut d’ores et déjà s’appuyer sur l’article de Lukian Prijac dans l’Encyclopeadia Aethiopica restera perplexe. Hormis quelques coquilles et erreurs que l’on pardonnera, certaines tournures de phrase sont déroutantes comme à la page 56 lorsque l’auteur annonce que « la guerre entre l’Erythrée et l’Italie semble inévitable ». Non, l’Erythrée n’est pas entrée en guerre contre l’Italie. Ou à la page 94, on devrait croire que le quotidien des Ethiopiens est composé de «galettes de farine de millet ». Pourquoi ne pas profiter de mentionner le teff, la céréale endémique d’Ethiopie et d’Erythrée ? On regrettera certaine légende comme celle de la photo de la page 83 qui représente probablement un des hôpitaux que le Dr Vitalien a créés.

En résumé, l’ouvrage de Benoît Linel est parti d’une bonne intention et aura son lectorat sans toutefois convaincre Alain Rouaud que la biographie du Dr Joseph Vitalien n’est plus à écrire.

Biblethiophile, 04.10.2020