PORQUIER Choses d’Ethiopie. Avril 1904-Mai 1905.

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Porquier séjourne sept mois à Addis Abeba et cinq mois hors de la capitale, entre Ankober et le Nil bleu. En queue de Choses d’Ethiopie, l’auteur livre quelques considérations politiques et géopolitiques qui démontrent qu’il n’est pas un explorateur mais un connaisseur.

Une recherche du la toile, cependant sujette à caution, nous apprend que Georges Porquier est une personnalité nantaise, qui a été au cours de sa vie liée à la Société de Géographie de Nantes, à la Chambre de commerce de Nantes et qui a été magistrat consulaire dans cette même ville. Marcus dans The modern history of Ethiopia and the horn of Africa ne relève que les publications de Porquier dans les bulletins des Sociétés de Géographie. T. Lennox Gilmour, dans Abyssinia : the Ethiopian Railway and The Powers, mentionne un rapport sur le budget du ministère de Affaires étrangères qui atteste que Porquier a été envoyé en mission spéciale en Abyssinie. C’est grâce à son épouse que nous en apprendrons un peu plus.

L’Association française pour le développement de la recherche scientifique en Afrique de l’Est, l’ARESAE, publie en 2020 la relation d’une exploration par Marie Porquier. Six ans plutôt, Marie-José Tubiana retrouve le manuscrit et les plaques photographiques rapportés par le couple Porquier et s’entoure de chercheurs perspicaces pour son édition : Marc Fontrier partage son érudition dans les notes du texte ; Hugues Fontaine apporte son expertise avisée dans le traitement des photographies et Lukian Prijac résout les énigmes en utilisant les informations qu’il ne cesse de rassembler et recouper.

Marie Porquier raconte la visite du Choa qu’elle effectue aux côtés de son mari, du capitaine Martin-Decaen, de Trouillet et de Chefneux, ce dernier ne faisant qu’une partie du trajet. La caravane quitte Addis-Abéba le 24 octobre 1904, entre dans Ankober le 13 novembre puis retourne à la capitale. Selon l’auteru, le motif de l’excursion est la recherche de charbon. Les Ethiopiens ne sont cependant pas dupes et surveillent l’aréopage déguisé en touristes. Prijac nous apprend que Porquier, avant son départ, avait sollicité une mission gratuite, sous-entendu à ses frais, en vue de bénéficier davantage comme l’obtention d’un passeport diplomatique. La demande avait été refusée. Dans tous les cas, depuis la victoire de Ménélik à la bataille d’Adoua, les voyages purement scientifiques ou touristiques sont rares et les missions politiques et géostratégiques sont légion. La photographie représentant les participants aux festivités du 14 juillet 1904 à la légation de France mérite tout notre attention. Elle a assurément nécessité beaucoup de temps pour reconnaître Lebaron (frère de Mme Savouré), Edmond Trouillet, Théodor Becker, André Evalet (sic), Marie et Georges Porquier, probablement Friedrich Rosen, Léonce Lagarde, un militaire français à identifier, Eugène Martin Decaen, Léon Chefneux et un Suisse, surprenante identification, à moins que les Suisses ne soient si caractéristiques. Le travail d’identification n’est pas terminé puisque qu’il n’y a pas moins de sept personnes inconnues. Si une erreur doit être relevée, c’est d’avoir reconnu André Evalet à la place de son père Edouard, André ne naissant qu’en 1908.

Au nom des passionnés de l’Ethiopie, dont je fais partie mais que je n’ai pas la prétention de représenter, je remercie les auteurs de leur initiative. Qu’elle ne devienne qu’une tendance !

Biblethiophile, 24.11.2019, m.-à-j. 16.05.2021