De 1829 à 1868

Journals of the Rev. Messrs. Isenberg and Krapf, missionaries of the Church Missionary Society, detailing their proceedings in the Kingdom of Shoa and journeys in other parts of Abyssinia in the years 1839,1840,1841, and 1842 to which is prefixed a geographical memoir of Abyssinia and South-Eastern Africa, by James M’Queen, Esq. grounded on the Missionaries’ journals, and the expedition of the Pacha of Egypt up the Nile.

ISENBERG (Carl Wilhelm) & KRAPF (Johann Ludwig) ↗ 1839 (04) ↘ 1842 (05)

Édition

Éditeur : Seeley, Burnside and Seeley

Lieu : London

Année : 1843

Langue : anglais

Description

État du document : bon

Reliure : couverture rigide

Références

Réf. Biblethiophile : 1996

Réf. Pankhurst Partie : 1

Réf. Pankhurst Page : 121

Réf. UGS : 0184204

Première entrée : 1839

Sortie définitive : 1842

COLLATION :

Pp. XXVII, [95], 529. With 2 folding maps.

En savoir plus

En 1843, alors que ni Carl Wilhelm Isenberg ni Johann Ludwig Krapf ne sont de retour en Europe[1], leur employeur, la Church Missionary Society (CMS), publie une compilation de leurs journaux. L’introduction anonyme est datée du 21 août. L’antiabolitionniste et fervent défenseur du système esclavagiste britannique au XIXe siècle, James M’Queen, contribue avec le texte intitulé « A Geographical Memoir on Eastern and Central Africa » et avec deux cartes.

Comme l’indique le titre, le journal court de 1839 à 1842, correspondant à la création de la mission protestante au Choa après l’échec de celle au Tigré. En effet, après leur exclusion du Tigré par le ğğazmač Wəbe Haylä Maryam, les deux missionnaires se rabattent sur le Choa[2]. Le journal débute abruptement le 2 avril 1839 à Zaylah, se poursuit à Tadjourah le 4 où ils laissent une partie des bagages pour permettre à la caravane de quitter la côte le 26 avril. L’Hawash est franchi le 29 mai, Farri atteint le 2 juin et Ankober le 8. La performance force le respect car ils sont les premiers Européens à emprunter la piste dans ce sens, une année après que le Français Jules-Nicolas Dufey ne l’ait ouverte du Choa à la côte.

Au Choa, les missionnaires vont s’évertuer à créer un groupe de jeunes étudiants. Conformément à leur méthode, les réponses apportées aux question des Éthiopiens sont données à l’aune des versets bibliques.

Sans le savoir, l’arrivée au mois d’octobre de Charles-Xavier Rochet d’Héricourt sonne le glas de leur mission. Au Caire, ils avaient convenu que le Français et leur ami Carl Christian Friedrich Kielmaier feraient route ensemble vers le Choa sauf que le plan ne se passe pas comme prévu et seul Rochet parvient à Ankober. Le 12 novembre, Isenberg prend le chemin du retour vers l’Europe pour s’occuper d’éditions amhariques. Désormais, seul le journal de Krapf fait foi.

Le 28 décembre, Krapf reçoit le solde de ses bagages. À partir de janvier, il participe aux campagnes militaires du negus Sahlä Səlasse qui durent généralement deux à trois semaines. Rochet s’en retourne au mois de mars, résolu à attirer l’attention de la France sur ce royaume. Sur le chemin, à Farré, il apporte sans succès des soins à John Airston qui meurt peu de temps après son départ.

Krapf est à Debra Libanos au mois de mai 1840. Le 1er juin 1840, soit dix mois après son arrivée, il compte cinq étudiants dans sa classe.

Krapf se compromet en rédigeant pour le negus Sahlä Səlasse une lettre à l’East India Company. La missive propose une relation amicale, commerciale et sollicite l’aide de la Grande Bretagne dans le domaine des arts et des sciences, autrement dit des armes et des canons.

Au 30 août 1840[3], sans explication, le compilateur occulte 19 mois et poursuit sans vergogne à la date du 10 mars 1842, quelques jours avant le départ de Krapf pour Massaoua et le Caire, le voyage comblant toute la fin de l’ouvrage.

Sachant que le gouvernement britannique des Indes répond en envoyant une ambassade conduite par le capitaine William Cornwallis Harris et que la mission débarque à Tadjourah au mois de mai 1841 pour y retourner mois de mars 1843, on est tenté d’imputer au capitaine cette rétention d’information. D’ailleurs, Lui-même reste superficiel dans son The Highlands of Aethiopia. C’est à peine s’il reconnaît les précieux services que Krapf lui rend. Quoi qu’il en soit, la chappe de plomb coulée sur les faits et gestes de l’ambassade et de ses auxiliaires se constate dans tous les récits disponibles.

Biblethiophile, 09.11.2025


[1] Isenberg n’arrive à Barmen que le 8 décembre 1843 alors que Krapf est encore en mission.

[2] Voir l’article « Carl Christian Friedrich Kielmaier ».

[3] P. 260.