Théologie

Lady Meux manuscripts Nos 2-5: The Miracles of the Blessed Virgin Mary, and The Life of Hanna (Saint Anne), and The Magical Prayers of Aheta Mikael.

BUDGE (Sir E. A. Wallis)

Lady Meux manuscripts Nos 2-5: The Miracles of the Blessed Virgin Mary, and The Life of Hanna (Saint Anne), and The Magical Prayers of Aheta Mikael.

Édition

Éditeur : Griggs

Lieu : London

Année : 1900

Langue : anglais, guèze

Édition : 1/300

Description

Signature : Quittance de Lady Meux.

État du document : bon

Reliure : plein cuir

Références

Réf. Biblethiophile : 004688

Réf. UGS : 91010000

COLLATION :

MEUX MSS. Lady Meux manuscripts numbers 2-5 ... the Ethiopic Texts Edited with English Translations by E. A. Wallis Budge. Ltd. ed. 80/300. Chromolitho frontis & 110 chromolitho plates. Thick large quarto, 38cm x 34cm x 13cm. Embossed maroon leather, marbled endpapers & edges, two lib. stamps & numbers noted to title leaf. W. Griggs, Chromo-Lithographer to Her Majesty the Queen, 1900

En savoir plus

Les deux manuscrits détenus par Valerie Susan Meux, appelée Lady Meux, Life of Mäba’a Seyon et Miracles of the Virgin Mary, ont été traduits et publiés, respectivement en 1898 et en 1900, par Ernst Alfred Wallis Budge[1]. Ils proviennent de la vente aux enchères organisée par Lord Napier à l’issue de la prise de Magdala en 1868. Achetés par un officier britannique, ils sont cédés à l’antiquaire londonien Bernard Quarich qui les offre à Lady Meux. La suite de l’histoire de ces manuscrits nous est racontée par Richard Pankhurst[2]. Il nous apprend qu’en 1902, alors en Angleterre pour le couronnement du roi Edward VII, le ras Makonnen les découvre à son tour. De son vivant, Lady Meux ne cède pas à la tentation de les lui céder mais, dans ses dernières volontés, elle les lègue à l’empereur Ménélik. En 1910, lorsqu’elle s’éteint, la justice britannique s’oppose à leur retour en Éthiopie.

Si, depuis 2010, les dires de Richard Pankhurst n’ont pas eu le bonheur d’être révisés, la British Library à Londres et la Chester Beatty Library de Dublin hébergent toujours ces deux trésors appartenant au patrimoine éthiopien.

À elle seule, l’édition de Budge est déjà un objet de collection tant insuffisants sont les superlatifs pour la décrire. Paru chez W. Griggs, se disant « Chromo-Lithographer to Her Majesty », limité à 300 exemplaires soigneusement numérotés, l’ouvrage est présenté dans une reliure recherchée, plein cuir, estampée à l’aveugle ; la tranche de tête dorée, celles de gouttière et de queue marbrées. Le format correspond quasiment à un carré de 35 cm de côté. En 1900, le bijou coûtait £6 6s équivalant aujourd’hui à 894 € (merci Gemini). Non seulement la tirelire y passait mais il fallait aussi recourir à un postier musclé. Les 16 kg que pèse ce trésor en fait probablement l’ouvrage publié le plus lourd des Études éthiopiennes. En cause est assurément le papier fort utilisé pour les  401 pages, paginées LXV, 220, 116. Comble de luxe, seuls les versos des pages sont imprimés et les marges sont prodigues de blancheur : 6,5 cm en tête contre 8,5 cm en gouttière et en queue. Les bibliophiles apprécieront !

La pièce de collection compte 111 planches polychromes. Leur qualité peut être jugée irréprochable. Une comparaison avec le manuscrit permettrait de vérifier la fidélité de leur reproduction. L’impression du texte – et des planches ? – a été confiée à W. Drugulin de Leipzig[3], une prestigieuse imprimerie qui possédait des caractères ge‘ez[4].

Notre exemplaire est un ex-bibliotheca dûment annulé qui a l’originalité de contenir la quittance à l’entête de Griggs et signée de Lady Meux, 41 Park Lane, London.

Biblethiophile, 11.07.2025


[1] APPLEYARD (David), « Budge, Ernst Alfred Wallis », EAe, t1, p. 635: orientaliste britannique plutôt orienté vers l’Egypte ancienne mais qui compte également à son effectif une douzaine de traduction de textes éthiopiens.

[2] PANKHURST (Richard), “Who was the Good Lady Meux?”, dec. 07-2010, publié sur https://www.tigraionline.com/articles/article11026.html, consulté le 10.07.2025.

[3] Cf. l’article « Johannes Baensch-Drugulin » sur wikipedia, consulté le 10.07.2025.

[4] Baensch-Drugulin, Egbert Johannes [Editor]; Sütterlin, Ludwig [Editor]; Gutenberg, Johannes [Honoree], Marksteine aus der Weltlitteratur in Originalschriften: zur Erinnerung an das fünfhundertjährige Geburtsfest des Altmeisters Johannes Gutenberg, Leipzig: Offizin W. Drugulin, 1902, p. 6.