Arthur Rimbaud et Henry de Monfreid en Éthiopie. La disparition d’un poète. L’annonce d’un romancier.

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L’auteur

Philippe Oberlé, ancien rédacteur en chef du Réveil de Djibouti, l’ancêtre de La Nation, est un fin connaisseur de l’Afrique l’auteur d’une dizaine de livres sur Madagascar, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Kenya. L’Afrique en zigzag (à compte d’auteur[1], 2012) vous permettra de le suivre sur le continent qui lui est cher.

En ce qui concerne la Corne de l’Afrique, on relèvera son Afars et Somalis.- Le dossier de Djibouti chez Présence Africaine (Paris, 1971) désormais établie comme une référence, bien documentée. Le grand mérite d’Oberlé est la clarté de son exposé.

En 1985 son lectorat sollicite une réédition qui paraît, toujours chez Présence Africaine, sous le titre Histoire de Djibouti : Des origines à la République, complétée par Pierre Hugot de trois nouveaux chapitres retraçant la marche vers l’Indépendance du Territoire et la naissance de la jeune République de Djibouti. On regrettera l’abandon par l’éditeur du répertoire de courtes biographies des hommes politiques des années 1960 que contenait l’édition de 1971 et qui n’a pas été reprise dans celle de 1985.

Malgré cela et preuve de la pertinence de son contenu, les éditions DISCORAMA à Djibouti renouvelle le stock en 2014, conservant le dernier intitulé. Les Éthiopisants ne peuvent que se réjouir car ils peuvent à nouveau compter sur une étude fiable pour vérifier les liens qui unissent l’Éthiopie à Djibouti.

En 2019, M. Oberlé ne s’éloigne pas beaucoup avec son dernier opus. Dans Arthur Rimbaud et Henry de Monfreid en Éthiopie.- La disparition d’un poète – L’annonce d’un romancier, publié à compte d’auteur, il s’attache à deux figures de la littérature française en mettant en parallèle leur témoignage sur la Corne de l’Afrique. La particularité de son approche est d’avoir évité le piège des biographies et d’avoir comparé leur cadre de vie, leur environnement, leurs rencontres. Dans ce dernier ouvrage, l’auteur n’a pas lésiné sur les illustrations qui proviennent en grande partie de sa collection personnelle.

L’exposition Rimbaud – Soleillet. Une saison en Afrique inaugurée à Nîmes le 21 janvier 2020 n’ayant pas survécu à la pandémie, Philippe Oberlé contribue à la sortie du livre Une saison en Afrique.

Aujourd’hui, il se dit que le métier à tisser du perspicace chercheur est en pleine action et que nous devrions en avoir plein les yeux. Patience !

Biblethiophile, 01.08.2021, m.-à-j. 17.09.2021, m.-à-j. 06.08.2025.

En 4^e de couverture

À la fin de sa vie, Arthur Rimbaud a géré un comptoir commercial en Éthiopie. Vingt ans plus tard, Henry de Monfreid arrive dans la même région du Harar pour exercer le même métier pendant plus de deux ans. Ils nous racontent les péripéties de leur existence à travers des extraits des lettres envoyées à leurs proches en France. Ces textes, commentés, sont classés en 23 chapitres thématiques.
Le livre est illustré avec 200 photos ou gravures de l’époque (1880-1920), pour la plupart inédites, nous montrant ce que Rimbaud et Monfreid ont vu. Nous découvrons avec eux les rives de la mer Rouge et l’empire de Ménélik : Obock, Tadjoura, Djibouti, Zeila, Guildessa, Dire-Daoua, Harar, Ankober, etc. Des portraits nous montrent Rimbaud, Monfreid, Bardey, Ilg, Abou Bekr, Makonnen, Ménélik, Mgr Cahagne, Mgr Jarosseau, Soleillet, Sotiro, Mariam, les frères Borelli, Guigniony, Tafari Makonnen (futur Hailé Sélassié), etc. Une chronologie en 7 pages donne les repères importants de l’histoire de la région. Les sources des textes, et des commentaires, sont donnés en 380 notes de fin d’ouvrage.

[1] À compte d’auteur ne signifie pas seulement que l’auteur a supporté les frais d’édition mais également que son travail ne bénéficiera pas de l’audience qu’offre les sites de ventes habituels. M. Oberlé se fera un plaisir de répondre personnellement à vos commandes à l’adresse : philoberle@netcourrier.com