De 1829 à 1868

Auszug aus dem Tagebuche von Johannes Rodatz. Wanderung von Massawa, Hafenstadt in Abyssinien, nach den Gebirgen und Aufenthalt zu Halai auf der Taranta, im Jahre 1847.

RODATZ (Johannes) ↗ 1847 (05) ↘ 1847 (09 ?)

Auszug aus dem Tagebuche von Johannes Rodatz. Wanderung von Massawa, Hafenstadt in Abyssinien, nach den Gebirgen und Aufenthalt zu Halai auf der Taranta, im Jahre 1847.

Édition

Éditeur : J. G. Gotta

Lieu : Stuttgart und Tübingen

Année : 1849

Langue : allemand

Description

État du document : Ecken bestoßen, sonst sehr gut erhalten.

Reliure : rigide

Références

Réf. Biblethiophile : 004665

Réf. Pankhurst Partie : -

Réf. UGS : 0184705

Première entrée : 1847

Sortie définitive : 1847

COLLATION :

Ein Tagblatt für Kunde des geistigen und sittlichen […]; Auflage: 1.; Hardcover/gebunden; J. G. Cotta`schen Buchhandlung Nachfolger; 1849; 1364 g; Zustand: leichte Gebrauchsspuren.

En savoir plus

Johannes sur les traces de son frère Albert

Johannes Rodatz est le frère du capitaine allemand du Alf, Albert Rodatz, qui accoste à Massaoua, à l’été 1844[1]. Les deux frères sont de retour dans la mer Rouge en 1847 sur l’Afrika et jettent l’ancre à Massaoua le 16 mai. En raison de l’instabilité de l’arrière pays, Schimper déconseille à Johannes de tenter une excursion au-delà des contreforts du plateau éthiopien. Résignés, les Rodatz s’adonnent pendant six semaines à des parties de chasse en compagnie du consul français Degoutin[2]. Chez ce dernier, Johannes fait la connaissance d’un compagnon de Henry Salt, installé en Éthiopie depuis 1809, William Coffin[3]. Le britannique invite Johannes à l’accompagner à Halai où il vit. Le 1er juillet, Johannes laisse son frère Albert à ses affaires et passe huit semaines à crapahuter entre Massaoua et Halai.

Schimper versus Coffin

Du fait de l’itinéraire réduit, le récit de Johannes est moins riche que celui de son frère. Ceci dit, la période du Zemene Mesafent étant par définition mouvementée, aucune source ne devrait être négligée. Alors qu’Albert avait côtoyé le Schimper inféodé au ras Oubié[4], Johannes fraie avec le Coffin devenu l’ennemi du Ras. En 1843, Coffin s’était en effet rapproché de Balgada Araya et attiré les foudres du ras Oubié qui n’avait pas hésité à lui retirer le fief d’Antitcho au profit de Schimper et à torturer à mort son fils John[5].

Les quatre tombes du Tawlud

À la fin de son récit, Johannes s’attarde sur l’anecdote des quatre tombes allemandes sur une « petite île »[6] de Massaoua. La première est celle du médecin et passionné d’histoire naturelle, Wilhem Hemprich[7], mort de fièvre dans le port en 1824 et enterré par son compagnon de voyage, le naturaliste Christian Gottfried Ehrenberg. Vingt an plus tard, Albert Rodatz confie à la même terre un de ses matelots, rejoint par un autre marin prussien lors du séjour de Johannes. La dernière sépulture est celle d’un baroudeur né en Vorpommern, apprenti tailleur itinérant pendant plus de huit ans ; traînant à Constantinople, en Syrie, à Jérusalem ; se mettant au service de l’ambassade russe en Perse et pour finalement monter sur l’Alf d’Albert Rodatz, à Suez, en 1844. Contre l’avis du capitaine, le tailleur errant décide de poursuivre son aventure en Éthiopie.

À leur retour à Massaoua en 1847, les frères Rodatz apprennent la fin tragique de leur compatriote, attaqué par un crocodile en se baignant dans le Tacazze. Johannes ajoute que le malheureux était entré au service d’un voyageur anglais, sans toutefois préciser qu’il s’agissait de Mansfield Parkyns.

Yakoub

Du haut de ses vingt ans, au mois de mai 1843, à Moncullou, le britannique Mansfield Parkyns toque à la porte des Degoutin[8]. Inutile de préciser que des parties de chasses font suite. Comme convenu, le jeune aventurier rejoint ses amis John Bell et Walter Plowden à Kiaquor, à la frange du plateau éthiopien. Il croise les deux compères, le père Jacob (Giustino de Jacobis) et le naturaliste Schimper et, à Adoua, se sépare de ses compatriotes pour passer neuf mois hors des chemins battus. Il en revient marié et sous peu père d’un petit garçon, qu’il ne verra pas grandir puisqu’il décidera de rentrer au pays par une route insoupçonnée. Juste avant de partir, se pointe chez lui à Adoua un certain Yakoub que Schimper lui envoie. C’est notre baroudeur, désargenté et déçu de n’avoir pas trouvé en Schimper « le prince allemand » au service duquel il voulait entrer. Parkyns l’engage sans toutefois le rémunérer. Au passage du Tacazze, Yakoub décide de se baigner et ne réapparaît plus. « Poor Yakoub » écrit Parkyns avant de poursuivre le récit de son périple. Ainsi se termine le destin du baroudeur allemand qui repose, probablement encore, quelque part sur l’île de Tawlud, en face de la veille ville de Massaoua.

Biblethiophile, 29.06.2025.


[1] Auszug aus dem Tagebuch des Capitän Alb. Rodatz, Schiff « Alf », betreffend einen Besuch von Massowah aus bei Dr. Schimper im Inneren von Abessinien, und Weitereise von Massowah bis zur Umschiffung des Cap Guardafui.

[2] Alexandre Degoutin, commerçant et premier vice-consul français à Massaoua, consulat ouvert le 16 février 1841, PRIJAC (Lukian) & ULBERT (Jörg),  Consuls et services consulaires au XIXème siècle – Consulship in the 19. Century – Die Welt der Konsulate im 19. Jahrhundert, DOBU-Verlag, 2010, p. 129.

[3] RUBENSON (Sven), « Coffin, William », EAe, t.1, p. 765. Nous ne savons pratiquement rien de Coffin, à l’exception de son récit publié par Pearce, The life and adventures of Nathaniel Pearce, written by himself, during a residence in Abyssinia from the years 1810 to 1819. Together with Mr. Coffin’s account of his visit to Gondar.

[4] Wube Haile Maryam, wikipedia, consulté le 29.06.2025.

[5] PARKYNS (Mansfield), Life in Abyssinia being notes collected during three years residence and travels in that country, p. 221.

[6] En fait Tawlud, en italien.

[7] Wikipedia, consulté le 28.06.2025.

[8] Op. cit., p. 90.