André Evalet

UGS : 9190807 Catégorie :

Description

↗ 1908 (07) ↘ 1921 ↗ 1929 ↘ 1983

Synopsis.

Le Suisse Edouard Evalet est un horloger, formé à Bienne, qui répond à une annonce d’Ilg cherchant un horloger pour l’Empereur Ménélik II. En 1898, à l’âge de 22 ans, il s’expatrie vers l’Ethiopie. Pour subvenir à ses besoins, il importe des montres suisses. En 1907, il fait la connaissance de Carl Faller, un compatriote et s’associe à lui pour la création de la première scierie en Ethiopie. L’innovation nécessite l’achat de matériel qu’il déniche en Suisse. Il se marie avant de retourner rejoindre son associé. En juillet 1908 naît André Evalet. Avant la première guerre mondiale, la jeune famille fait un séjour en Suisse. De 1921 à 1929, André Evalet retourne à Bienne étudier l’architecture avant de rejoindre son père dans la scierie. Avant 1934, il effectue un séjour à Paris avec l’intention de s’inscrire aux Beaux-Arts mais sans y parvenir. La famille Evalet vit l’occupation italienne entretenant des rapports mitigés. André devient correspondant consulaire suisse ce qui l’amène à se rendre à Rome. En 1940, il se marie avec une Allemande, présente en Ethiopie, Edith Haertel. Une année plus tard, l’Empereur Hailé Selassié rentre au pays. Edouard Evalet décède en 1942. Son fils n’entretient pas de bons rapports avec l’Empereur en raison de l’aide qu’il aurait apportée au fils de Lidj Yassou, Yohannès Yassou et qui aurait déplu au souverain. Il devient délégué de la Croix-Rouge internationale sans que la direction genevoise ne valide sa promotion. Sa fonction l’amène à gérer l’évacuation des Italiens. Le 5 janvier 1945, il est expulsé d’Ethiopie par l’Empereur et se réfugie en Erythrée, à Asmara. Sept ans plus tard, à l’occasion d’une visite d’Hailé Selassié à Asmara, il obtient du souverain sa réhabilitation et s’empresse de rejoindre sa mère. Il divorce et se remarie avec une autre Allemande, Elisabeth.

En 1973, la mère d’André Evalet décède. Il voyage dans son pays natal. En 1983, il décide de s’installer définitivement en Suisse sans toutefois résister de se rendre en Ethiopie en 1996. Le dictionnaire historique de la Suisse nous apprend qu’il est décédé à Genève en 2002.

Comme le relève bien Madame Biasio dans sa préface, ce genre témoignage est utile à la recherche historique et ethnographique. L’Ethiopisant découvre le parcours d’une personne née en Ethiopie de parents ignorants tout de ce pays avant leur émigration et qu’y a passé la majeure partie de sa vie. Les exemples ne sont pas pléthore. En gardant à l’esprit les intérêts que l’auteur doit défendre pendant une période particulièrement mouvementée du XXème siècle, la lecture de l’ouvrage sort de l’ordinaire.

Certaines photos qu’il contient retiennent l’attention. Elles augurent un fond qui doit être riche, inestimable s’il contient celui d’Edouard. On regrettera la table des illustrations, leur provenance et leur auteur ; des informations chères à M. Hugues Fontaine.

Biblethiophile, 14.05.2020