De 1829 à 1868

Revue de l’Orient

Anonyme [Jules Sainte Croix Pajot & Alciati de Grilhon] ↗ [1840] ↘ ?

Édition

Éditeur : Delavigne

Lieu : Paris

Année : 1843

Langue : français

Édition : première édition

Description

État du document : bon

Reliure : demi-veau vert, dos lisses ornés de filets et pointillés dorés, tranches mouchetées (reliure de l'époque)

Références

Réf. Biblethiophile : 003718

Réf. Pankhurst Partie : manque

Réf. UGS : 0184000

Première entrée : 1840

COLLATION :

In Revue de l'Orient, bulletin de la Société Orientale, société scientifique et littéraire. 8 volumes in-8

En savoir plus

Notice biographique de Jules Sainte Croix Pajot contenue dans la Revue de l’Orient.

Synopsis

Les renseignements concernant Jules Sainte Croix Pajot sont rares. La notice biographique que lui consacre la Revue de l’Orient dans les tomes VII et VIII (1845) résume sa courte vie. Elle nous apprend que Sainte Croix Pajot et son cousin Alciati de Grilhon ont accompagné Broquant, le capitaine de navire l’Ankober, chargé, au nom de la France, d’acheter un territoire sur la côte d’Abyssinie. Un pied-à-terre sur ces rivages lointains, autour du village d’Ayth, par 14° de latitude nord est acquis mais duquel la France ne tire aucun parti. La notice ne mentionne pas de date mais les similitudes entre ces événements et le deuxième voyage de Combes en Abyssinie sont grandes. Il faut se rappeler qu’en 1840, à Moka, Combes embarque sur l’Ankober que commande le capitaine Broquant et traverse la mer Rouge pour, le 12 septembre, acheter le port d’Edd. Sa mission officieuse ayant été péniblement obtenue, il se garde bien de parler des éventuels passagers du navire. La notice nous informe que Sainte Croix Pajot quitte le navire à Massaouah et sur le chemin du retour fait naufrage près de Kosséyr. De retour en France, il est admis à la Société orientale, publie dans le premier tome de sa revue une notice sur M. Gauttier d’Arc et y expose également le projet d’explorer la terra incognita qu’est le Yemen, sur les traces de Fresnel, Abbadie, Cruttenden. Le projet se transforme en mission dont il s’acquitte en compagnie d’Alciati de Grilhon. Au mois de décembre 1843, à Djeddah, ils côtoient le consul français Fresnel, apprennent qu’Arnoult -en fait Arnaud- les a devancés et qu’il est revenu avec fort peu de chose. Ces renseignements ne découragent pas les deux voyageurs qui se dirigent vers Hodeïda et Mokha, sans pouvoir y débarquer, ce qui les mène finalement à Aden. Haines et Cruttenden les accueillent, comme des Anglais accueillaient des Français au XIXème siècle, en pleine guerre d’influence. Dans les terres, Taes est la dernière ville que Sainte Croix découvre. Il y meurt le 30 août 1844, à l’âge de 32 ans. Son cousin décide de rejoindre Mokha au lieu d’Aden, arrive à Suez en 1845. Hormis des vues, des dessins et des matériaux pour dresser une carte, le résultat de la mission est maigre. Les deux voyageurs resteront dans l’anonymat.

Biblethiophile, 05.01.2020