De 1829 à 1868

Auszug aus dem Tagebuch des Capitän Alb. Rodatz, Schiff « Alf », betreffend einen Besuch von Massowah aus bei Dr. Schimper im Inneren von Abessinien, und Weitereise von Massowah bis zur Umschiffung des Cap Guardafui.

RODATZ (Albert) ↗ 1844 (07) ↘ 1844 (12) ↗ 1847 (05) ↘ 1847 ( 09 ?)

Édition

Éditeur : J. G. Gotta

Lieu : Stuttgart und Tübingen

Année : 1846

Langue : allemand

Description

État du document : Ecken bestoßen, sonst sehr gut erhalten.

Reliure : rigide

Références

Réf. Biblethiophile : 003737

Réf. Pankhurst Partie : -

Réf. UGS : 0184407

Première entrée : 1844

Sortie définitive : 1844

COLLATION :

24 x 22 cm 365 Hefte in 1 Band, 1460 S. Ppe. d. Zt. (marmorierter Schnitt).

En savoir plus

Le capitaine allemand du navire Alf, Albert Rodatz, accoste à Massaoua, à l’été 1844, avec l’intention d’acheter des mules et de les vendre à l’Île Maurice. Le 22 octobre, il décide de rendre visite au naturaliste allemand Schimper installé dans le pays depuis huit ans, marié et père d’un enfant. En chemin, il croise un des frères d’Abbadie (probablement Antoine de retour de l’Inarya) avant d’atteindre Antitcho le 30. Le savant allemand est proche du ras Oubié[1] de qui il a reçu la province d’Antitcho. Il s’est donné dix ans pour occidentaliser le territoire qu’il administre, composé de 40 petits villages, 1000 habitants et qu’on peut faire le tour en deux jours. Le pays ne compte que cinq Européens, selon Schimper. Lors d’une excursion à Adoua, ils rencontrent un Mansfield Parkyns, certes bien jeune – en 1844, il est âgé de 21 ans – mais on ne peut mieux acclimaté. Il vient de passer neuf mois dans un village, s’est marié et sera sous peu le père d’un John Parkyns. Sur le chemin du retour ver Antitcho, Schimper et Rodatz sont reçu par le ras Oubié. Au village, le capitaine achète 60 mules et, avant de les emmener à Massaoua, visite la montagne de fer que le botaniste possède ; une mine de fer à ciel ouvert. Sur le chemin du retour au port, le capitaine rencontre le père Jacob (Giustino de Jacobis) à Nahelto, atteint Arkiko le 3 décembre et retrouve avec joie son navire. La lettre datée du 19 octobre que Schimper avait espéré lui faire parvenir avant son départ l’attend. Elle est reproduite dans l’extrait de son journal et apporte des informations sur le mode de fonctionnement mis en place par Schimper pour communiquer avec la côte. Pendant son absence, le naïb est mort, Rodatz a perdu un marin[2] et l’agent consulaire français, De Coutin, s’est chargé de ses affaires[3]. Le 8 décembre, le capitaine lève l’ancre pour les îles Dahlak avec à son bord, le consul français et sa famille. Dix jours plus tard, il emmène ses mules à l’Île Maurice en faisant escale, entre autres, à Siarra (Siyaara), à l’est de Berbera.

Le récit est absent des bibliographies de Pankhurst, Fumagalli, Henze, Kainbacher mais figure dans Lockot (1260) et Milkias (9504). Comme bien souvent, le mérite revient au perspicace Wolbert Smidt qui a extrait Rodatz de Lockot pour lui offrir un article dans l’Encyclopaedia Aethiopica[4]. Ne reste qu’à publier les rapports d’Albert Rodatz entreposés aux archives étatiques d’Hambourg.

En 1847, Albert est de retour dans la mer Rouge, accompagné de son frère Johannes. Il restera à Massaoua pendant que son frère se rendra à Halai.  

Biblethiophile, 20.02.2020, m.-à-j. 29.06.2025


[1] Wube Haile Maryam, wikipedia, consulté le 29.06.2025.

[2] À ce propos, cf. l’anecdote rapportée trois ans plus tard par son frère Johannes.

[3] Alexandre Degoutin, commerçant et premier vice-consul français à Massaoua, consulat ouvert le 16 février 1841, PRIJAC (Lukian) & ULBERT (Jörg),  Consuls et services consulaires au XIXème siècle – Consulship in the 19. Century – Die Welt der Konsulate im 19. Jahrhundert, DOBU-Verlag, 2010, p. 129.

[4] SCHMIDT (Wolbert), « Rodatz, Hans Albert », EAe, t.4., p. 405.