Etnografia e colonialismo. L’Eritrea e l’Etiopia di Alberto Pollera 1873-1939.







Édition
Éditeur : Bollati Boringhieri
Lieu : Torino
Année : 2001
Langue : italien
Références
Réf. Biblethiophile : 004335
Réf. UGS : 91190000
Première entrée : 1894
Sortie définitive : 1939
COLLATION :
261 p.
En savoir plus
Alberto Pollera est un fonctionnaire colonial italien, anthropologiste amateur[1]. En 1894, il débarque en Érythrée avec le grade de lieutenant. Rapidement, il est transféré du service militaire au service civil, à Gasc-Setit, Säraye, Däse et Adwa. Il prend sa retraite en 1928, restant en Érythrée avec sa famille ne l’empêchant pas de participer à la mission de Raimondo Franchetti dans le pays Danakil[2]. Deux ans plus tard, il reprend du service en tant que consul italien à Gondär. Les publications de Pollera sont hétéroclites et utiles, parmi lesquelles se trouvent :
- I Baria E I Cunama, (1913).
- L’ordinamento della giustizia e la procedura indigena in Etiopia e in Eritrea, (1913).
- La battaglia di Adua del 1.° Marzo 1896 narrata nei luoghi ove fu combattuta,(1928).
- Le popolazioni indigene dell’ Eritrea, (1935).
- Storie leggende e favole del paese dei negus, (1936).
Dans la vie privée, il se marie à deux reprises et revendique six enfants. Giorgio, le troisième enfant de Pollera perd la vie en Éthiopie au cours d’une opération militaire. Alberto Pollera s’éteint à Asmära le 5 août 1939.
Barbara Sòrgoni s’est attachée à étudier la vie d’Alberto Pollera en privilégiant trois aspects : sa vie privée, ses orientations politiques et sa représentation des populations colonisées[3]. L’analyse oscille entre deux pôles : anthropologie et colonialisme. On peut retenir l’ambiguïté de Pollera, à la fois fonctionnaire, colonisateur ne reniant pas, par la suite, la totalité de l’idéologie fasciste et à la fois défenseur d’une compréhension anthropologique et ethnographique des colonisés et partisan du mariage mixte. Cependant, le fonctionnaire reste convaincu de la théorie selon laquelle la civilisation européenne est supérieure à la civilisation africaine justifiant sa mission civilisatrice. Pourtant méticuleuse, la biographe ne s’explique pas pourquoi, en 1934, Pollera applaudit les réformes menées par Haïlé Sélassié en Éthiopie et une année plus tard demande à participer comme volontaire à l’invasion de l’Éthiopie.
La Società geografica italiana met en ligne une collection de photographies attribuées à Pollera bien que le nom D’Anelli se retrouve au verso de certains clichés. Vers la collezione Pollera accessible en tapant « Collezione Pollera » dans le champ « SOGGETTO ».
Son frère Ludovico séjourne également en Érythrée, de 1895 à 1928. Il est actif à Aqordät, Barka.
Biblethiophile, 05.08.2021, révisé le 21.07.2023, révisé le 27.07.2025.
[1] ROMITI (Antonio), EAe, t.4, p. 168 et PUGLISI, Chi e’? dell’ Eritrea 1952. Dizionario biografico con una cronologia.
[2] FRANCHETTI (Raimondo), Nella Dancalia Etiopica. Spedizione Italiana 1928-1929.
[3] SORGONI, Etnografia e colonialismo. L’Eritea e l’Etiopia di Alberto Pollera 1873-1939.