Ich war Koch des Negus. Drei Jahre am Kaiserhof von Addis-Abeba.






Édition
Éditeur : Hallwag
Lieu : Bern und Stuttgart
Année : s.d.
Langue : allemand
Description
État du document : bon
Références
Réf. Biblethiophile : 003711
Réf. Pankhurst Partie : -
Réf. UGS : 0193300
Première entrée : 1933
Sortie définitive : 1936
COLLATION :
272 p., carte, bon état. Peu courant.
En savoir plus
Le cuisinier Suisse Erwin Faller est engagé par « Monsieur Hall », le confident de l’empereur Hailé Sélassié. Il débarque à Djibouti en 1933 et prend ses fonctions au Gebi. Le poste de cuisinier du Négus lui offre un poste d’observation des événements qui échappent aux témoins ordinaires que sont les voyageurs, les ambassadeurs ou les journalistes. En contrepartie, il est étroitement surveillé par le personnel du Gebi, le limitant dans ses déplacements ce qui ne l’empêche pas de rencontrer, entre autres, Mittelholzer et Rikli par exemple. Il se marie en 1935, construit un hôtel et ouvre un bar. Il n’ignore pas la fatalité de la guerre mais reste cependant à Addis Abeba. Abandonnant son cuisinier, la fuite du Négus provoque la chute de l’entrepreneur. À l’arrivée des Italiens dans la capitale, il est emprisonné et ne sera finalement libéré que sous la pression de son ancien employeur, M. Balmer de Griesalp, aidé par l’ambassade allemande et par le gouverneur suisse. Le couple se réfugie en Suisse à l’été 1936.
Enveloppe à l’entête d’Erwin Faller, Chef de Cuisine de Sa Majesté l’Empereur Haile Selassie, Palais Impérial […]

Le récit n’est pas de la plume du maître queux déchu mais de celle d’Herbert Volck[1] qui se base sur le journal, les photos de Faller et sur des entretiens qu’il a avec lui. En effet, fin 1935, Volck est à Zürich dans la Pension Brandenberger, tenue par la mère d’Erwin. Elle éveille chez l’écrivain l’intérêt qu’il porte à la politique internationale et que les signes précurseurs d’une guerre contenus dans les lettres reçues d’Éthiopie, dès 1933, satisfont. À l’été 1936, Herbert se rend à la pension avec l’intention de se renseigner sur le sort du cuisinier et le rencontre, arrivé tout récemment d’Addis-Abeba.
On serait tenté d’attribuer le récit des faits et des événements à Faller ; les développements politiques et géopolitiques à Volck. Dans tous les cas, l’ouvrage est indubitablement une source de renseignements unique sur une période charnière de l’Histoire éthiopienne.
Erwin Faller ne semble pas avoir de liens familiaux avec Carl Faller, l’associé d’Edouard Evalet dans la première scierie installée en Éthiopie.
Une photo de 1948 (ACME) le montre aux fourneaux des cuisines du Harrington Hotel à Washington. La légende précise qu’il est maintenant naturalisé américain et préfère la capitale américaine à celle de l’Éthiopie.
![From Selassie Steward to hotel chef. [FALLER (Erwin H.)]](https://www.biblethiophile.com/wp-content/uploads/2025/07/FallerErwin_biblethiophile001.jpg)
Biblethiophile, 21.09.2019, révisé et complété le 14.07.2025
[1] Volck n’est pas seulement un écrivain et un aventurier mais avant tout un militaire de formation. Avant la 2e Guerre mondiale, on le voit côtoyer Göring, puis être arrêté et revenir travailler pour les Renseignements allemands. En 1942, ses livres sont interdits. Deux ans plus tard, Herbert Volck meurt dans le camp de concentration de Buchenwald. Wikipedia, consulté le 21.09.2019.